L’ arrivée de l’électricité a bouleversé les lutheries et a donné naissance aux musiques électroacoustiques. Dans cet Espace Electrique, sont présentés six dispositifs mécaniques comme les machines à pluie et le tourne disque, en miroir, six machines virtuelles et sonores qui permettent de jouer avec les sons. Chacune d’entre elles témoigne à sa façon de cette histoire : des sons naturels qui entrent dans la musique, au couple micro/haut-parleur considéré comme un instrument, en passant par le synthétiseur et l’informatique.
Machines mécaniques : Basile Robert et Frédéric Le Junter.
Machines virtuelles : Mathieu Chamagne, Julien Rabin, Thierry Besche, Basile Robert.
Vernissage le 3 mars 2015 à 18h30
La soirée se poursuit au Frigo
Durée de la visite : 1h
Réservation obligatoire pour médiation de groupe.
Le son est une vibration. La virtuosité du résultat sonore dépend de la qualité du geste qui agit sur cette vibration, qu’elle soit produite par une énergie acoustique comme l’archet sur la corde ou électrique comme le générateur du synthétiseur.
Machine mécanique :
Les « Russolophone » : Russolo célèbre musicien du mouvement futuriste italien joue sur les scènes d’opéra avec de drôles de machines sonores une nouvelle musique au titre évocateur : « Réveil d’une capitale », on imagine le scandale ! Ses « bruiteurs » peuvent êtres considérés comme les ancêtres du synthétiseur…
Miroir virtuel :
Le synthétiseur ou quand l’électricité devient son. La vibration électrique permet de fabriquer des sons, mais ce que l’on sait moins, c’est que cette même vibration quand elle va très lentement, c’est-à-dire en basse fréquence, permet aussi de commander les variations d’un autre son. C’est là que ça devient vraiment amusant Un petit jeu virtuel pour comprendre simplement le phénomène.
Machine mécanique :
Du roseau à la flûte, du crin à l’archet, du souffle aux frottements, le geste donne forme aux sons, c’est lui qui génère le mouvement. Ici la mécanique aux comportements hiératiques remplace l’énergie de l’homme.
Miroir virtuel :
Le début du numérique a fait perdre la relation au geste. La virtuosité d’une souris n’égale pas celle de l’archet du violoniste. Les progrès considérables de l’informatique redonnent toute sa place aux gestes. Un doigt sur la feuille, comme une trace éphémère, se joue de la matière sonore et crée l’illusion d’en modeler les couleurs.
Conception & développement :
GMEA, CNCM d’Albi - Mathieu Chamagne, Julien Rabin, Thierry Besche, Basile Robert